A home made of fog

Alison McCauley

Les mots

Pour cette première exposition personnelle d’Alison McCauley à la galerie, nous avons réuni des images de trois de ses séries les plus récentes: Dancing with a cobra, Anywhere but here et Shimmers (les deux dernières ayant fait l’objet de monographies).
Trois séries distinctes mais une vision cohérente, où le ressenti l’emporte systématiquement sur le décrit, où la narration est tout à la fois précise et confuse.
Beaucoup de ces photographies ont été réalisées sur la Côte d’Azur où réside désormais la photographe anglaise, mais là ne se situe pas l’essentiel. Il est question de mer et de soleil, cela va sans dire, mais au-delà d’ambiances estivales et/ou festives (quelques clichés montrent — sans le montrer — le Festival de Cannes et ses paillettes), on sent poindre du danger, un malaise confus, quelque chose qui tiendrait d’une angoisse sourde.
Des regards hallucinés, perdus, inquisiteurs ou inquiets.
Des paysages qui défilent, indéfinis, métaphores de quêtes éperdues, d’un éternel besoin d’ailleurs.
Les contours paraissent flous mais ne nous y trompons pas: le regard d’Alison McCauley est vif, précis. Du réel elle fait une fiction. Et vice versa.

La presse