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Rafu

Michael Kenna

Les mots

Internationalement reconnu et apprécié depuis près d’un demi-siècle pour ses photographies de paysages, Michael Kenna a étonné tout le monde en révélant récemment une série de nus féminins réalisés tout au long de ces dix dernières années, à l’occasion de ses fréquents séjours au Japon.
Mais, passée la surprise initiale, force est de constater que ces nus s’inscrivent naturellement dans le parcours et les préoccupations artistiques du photographe.
Qu’il opère en Extrême-Orient ou ailleurs, Kenna aborde le paysage avec un sentiment d’émerveillement, sensible à la beauté et magnifiant au besoin ce qui s’offre à son regard, là où d’autres ne verraient que banalité triviale. Toujours, il fait preuve de la plus totale humilité face au monde qui l’entoure, qu’il s’agisse d’une nature vierge ou de paysages «habités», façonnés par l’homme.
C’est avec la même attitude de respect et d’admiration qu’il se tourne cette fois vers le corps de la femme, qu’il caresse d’un regard pudique, uniquement sensible à l’harmonie de ses formes, à la place qu’il occupe dans l’espace.
En résultent des images épurées, intemporelles, aux cadrages rigoureux, où les jeunes femmes se retrouvent en parfaite adéquation avec l’environnement domestique dans lequel elles évoluent, corps et décor s’épousant alors dans un hommage à la culture et à l’esthétique du Japon traditionnel.

Cette exposition – la cinquième que nous consacrons à l’œuvre de Michael Kenna – constitue un événement qui nous touche particulièrement dans la mesure où c’est la première fois que cette série est exposée dans une galerie européenne.

La presse